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04 juillet 2025
Cap sur La Prochaine Vague du E-commerce
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25 juin 2025
Quand les déchets deviennent une opportunité
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Expertises
25 juin 2025
Une pression structurelle sur les systèmes de traitement
La planète croule sous les déchets. En 2023, plus de 2,2 milliards de tonnes de déchets municipaux solides ont été produits dans le monde, un chiffre qui devrait dépasser 3,4 milliards de tonnes d’ici 2050, selon la Banque mondiale. Cette dynamique est nourrie par la croissance démographique, l’urbanisation, le e-commerce, et l’essor de nouveaux flux — plastiques, électroniques, médicaux.
Pourtant, moins de 20 % des déchets sont recyclés à l’échelle mondiale. En parallèle, un tiers est mal géré, avec des conséquences majeures sur la biodiversité, la santé publique et le climat. Les décharges à ciel ouvert, notamment dans les pays émergents, sont des émetteurs massifs de méthane, un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO₂ à court terme.
Un cadre réglementaire en pleine intensification
Face à ces enjeux, les États renforcent leurs politiques. L’Union européenne vise 65 % de recyclage des déchets municipaux d’ici 2035, avec un maximum de 10 % en mise en décharge. Des taxes sur les plastiques, des obligations de traçabilité et des quotas de tri sont mis en place dans la plupart des économies développées.
Ce contexte pousse les industriels à revoir leurs modèles. L’approche linéaire – produire, consommer, jeter – cède la place à une logique circulaire : réduire, réutiliser, recycler, valoriser. Des groupes comme Nestlé, Unilever, L’Oréal ou Danone investissent désormais dans des chaînes de production fermées, transformant les déchets en ressources.
Une transformation technologique majeure
L’innovation technologique joue un rôle central dans cette mutation. Capteurs optiques, intelligence artificielle, robotique, data : les nouvelles technologies améliorent le tri, réduisent les coûts et augmentent les taux de valorisation. La société Tomra, par exemple, conçoit des machines capables de séparer les matériaux recyclables à grande vitesse.
La valorisation énergétique se développe également : méthanisation des biodéchets, incinération avec récupération de chaleur, compostage industriel. Dans certains territoires, les déchets deviennent ainsi une source d’énergie renouvelable locale.
Des segments d’investissement porteurs
Plusieurs sous-segments offrent une exposition directe à cette transformation :

Un afflux croissant de capitaux
La filière attire un volume croissant d’investissements, en particulier de la part des fonds ESG, infrastructure et à impact comme BlackRock, Macquarie, Brookfield ou Tikehau. Les valorisations restent raisonnables, alors que les revenus sont souvent garantis par des contrats pluriannuels publics ou semi-publics, offrant une bonne visibilité financière.
Le secteur est également en pleine consolidation. En 2022, Veolia a racheté Suez, formant un leader mondial intégré de l’eau et des déchets.
Risque-rendement à surveiller
Le cadre réglementaire peut rester instable selon les pays. La volatilité des matières recyclées, surtout en période de baisse du prix du pétrole, pèse sur la compétitivité du recyclé. Le secteur est également capitalistique et demande des investissements lourds en infrastructures et en R&D. Enfin, les risques réputationnels (greenwashing, pollution exportée) pèsent sur l’image des acteurs.
Des acteurs bien positionnés dans l’écosystème mondial
Parmi les valeurs exposées à cette thématique :
- Waste Management (WM UN) – Leader américain de la gestion des déchets, avec une forte présence dans la valorisation énergétique et le captage de méthane.
- Republic Services (RSG UN) – Deuxième acteur aux États-Unis, misant sur l’automatisation et l’optimisation logistique.
- Veolia Environnement (VIE FP) – Groupe français devenu numéro un mondial après l’intégration de Suez, actif sur les segments eau, déchets et énergie.
- Tomra Systems (TOM NO) – Spécialiste norvégien du tri optique, avec une technologie de pointe très prisée des investisseurs ESG.
- Umicore (UMI BB) – Acteur belge du recyclage des métaux stratégiques, positionné sur les chaînes de valeur des ba
Plus de détails sont disponibles dans l’article complet
Par l'équipe de recherche
Expertises
25 juin 2025
Quand les déchets deviennent une opportunité
Une pression structurelle sur les systèmes de traitement
La planète croule sous les déchets. En 2023, plus de 2,2 milliards de tonnes de déchets municipaux solides ont été produits dans le monde, un chiffre qui devrait dépasser 3,4 milliards de tonnes d’ici 2050, selon la Banque mondiale. Cette dynamique est nourrie par la croissance démographique, l’urbanisation, le e-commerce, et l’essor de nouveaux flux — plastiques, électroniques, médicaux.
Pourtant, moins de 20 % des déchets sont recyclés à l’échelle mondiale. En parallèle, un tiers est mal géré, avec des conséquences majeures sur la biodiversité, la santé publique et le climat. Les décharges à ciel ouvert, notamment dans les pays émergents, sont des émetteurs massifs de méthane, un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO₂ à court terme.
Un cadre réglementaire en pleine intensification
Face à ces enjeux, les États renforcent leurs politiques. L’Union européenne vise 65 % de recyclage des déchets municipaux d’ici 2035, avec un maximum de 10 % en mise en décharge. Des taxes sur les plastiques, des obligations de traçabilité et des quotas de tri sont mis en place dans la plupart des économies développées.
Ce contexte pousse les industriels à revoir leurs modèles. L’approche linéaire – produire, consommer, jeter – cède la place à une logique circulaire : réduire, réutiliser, recycler, valoriser. Des groupes comme Nestlé, Unilever, L’Oréal ou Danone investissent désormais dans des chaînes de production fermées, transformant les déchets en ressources.
Une transformation technologique majeure
L’innovation technologique joue un rôle central dans cette mutation. Capteurs optiques, intelligence artificielle, robotique, data : les nouvelles technologies améliorent le tri, réduisent les coûts et augmentent les taux de valorisation. La société Tomra, par exemple, conçoit des machines capables de séparer les matériaux recyclables à grande vitesse.
La valorisation énergétique se développe également : méthanisation des biodéchets, incinération avec récupération de chaleur, compostage industriel. Dans certains territoires, les déchets deviennent ainsi une source d’énergie renouvelable locale.
Des segments d’investissement porteurs
Plusieurs sous-segments offrent une exposition directe à cette transformation :

Un afflux croissant de capitaux
La filière attire un volume croissant d’investissements, en particulier de la part des fonds ESG, infrastructure et à impact comme BlackRock, Macquarie, Brookfield ou Tikehau. Les valorisations restent raisonnables, alors que les revenus sont souvent garantis par des contrats pluriannuels publics ou semi-publics, offrant une bonne visibilité financière.
Le secteur est également en pleine consolidation. En 2022, Veolia a racheté Suez, formant un leader mondial intégré de l’eau et des déchets.
Risque-rendement à surveiller
Le cadre réglementaire peut rester instable selon les pays. La volatilité des matières recyclées, surtout en période de baisse du prix du pétrole, pèse sur la compétitivité du recyclé. Le secteur est également capitalistique et demande des investissements lourds en infrastructures et en R&D. Enfin, les risques réputationnels (greenwashing, pollution exportée) pèsent sur l’image des acteurs.
Des acteurs bien positionnés dans l’écosystème mondial
Parmi les valeurs exposées à cette thématique :
- Waste Management (WM UN) – Leader américain de la gestion des déchets, avec une forte présence dans la valorisation énergétique et le captage de méthane.
- Republic Services (RSG UN) – Deuxième acteur aux États-Unis, misant sur l’automatisation et l’optimisation logistique.
- Veolia Environnement (VIE FP) – Groupe français devenu numéro un mondial après l’intégration de Suez, actif sur les segments eau, déchets et énergie.
- Tomra Systems (TOM NO) – Spécialiste norvégien du tri optique, avec une technologie de pointe très prisée des investisseurs ESG.
- Umicore (UMI BB) – Acteur belge du recyclage des métaux stratégiques, positionné sur les chaînes de valeur des ba
Plus de détails sont disponibles dans l’article complet
Par l'équipe de recherche